Jeune Nation : Vous avez commencé une grève de la faim il y a maintenant douze jours, suite à la manifestation contre le “piss Christ” présent au musée Fesch. Quelles sont vos motivations ?
François Veyret-Passini : Il y a trois motivations principales : premièrement, cela se veut une expiation par rapport au blasphème que constitue ce prétendu tableau.
Deuxièmement, c’est une alerte, ou plutôt un moyen d’alerter la population, les Corses ; moyen public, médiatique d’alerter sur ce qui se passe : une insulte grave à Jésus-Christ et aux Corses.
Troisièmement, c’est un moyen de pression pacifique pour mettre la municipalité devant ses responsabilités afin que cessent le blasphème et la violence faites aux Corses.
JN : Vous parlez de blasphème. Qu’est-ce qui vous pousse à affirmer que le “piss Christ” est blasphématoire ?
FVP : Le blasphème est une insulte à Dieu, à quelque chose de sacré ; on ne se moque pas de Dieu.
Ici, on mélange l’image de Jésus-Christ, fils de Dieu incarné, avec des déjections. Il y a donc bel et bien une injure grave puisqu’on associe le moment ultime de la Rédemption avec ce qu’il y a de plus bas. On a ici une volonté de salir, on se moque de Jésus-Christ. Notre indignation est légitime, car cela touche ce qui nous est le plus cher au monde. C’est comme si on montrait à des patriotes quelqu’un qui se torche avec le drapeau français, et qu’on leur dit que c’est de l’art donc incontestable. Imaginez les réactions…
Ici, c’est bien plus grave : c’est l’honneur de Dieu qui est en jeu.
FVP : La liberté de l’art ne lui garantit pas l’impunité. Oui, l’art peut être blasphématoire, l’artiste met son talent au service du blasphème, il attaque. La liberté de l’artiste n’est pas une licence débridée, elle est elle aussi soumise à des lois. Et surtout, elle ne l’autorise pas à insulter, à blasphémer ; en tous cas, pas sans réaction. Car en attaquant Dieu de la sorte, son “œuvre” devient une œuvre de combat !
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