jeudi 11 septembre 2014

Lettre ouverte de François Veyret-Passini au maire d'Ajaccio

François VEYRET-PASSINI
Du parvis San Ricchellu
AJACCIO



M. Laurent MARCANGELI – Hôtel de ville
Avenue Antoine Serafini – BP 412
20304 AJACCIO Cedex


Ajaccio, le 11 Septembre 2014.


LETTRE OUVERTE A MONSIEUR MARCANGELI, MAIRE D’AJACCIO.


Monsieur le Maire,


J’ai sollicité un entretien avec vous que je n’ai pas obtenu jusqu’à ce jour. Depuis le 26 août, après une première manifestation, puis une deuxième le 6 septembre, je me fais le porte-parole de très nombreux Ajacciens, Corses de toute l’île et du continent et même de simples Catholiques Français et étrangers, pour vous demander de faire cesser le scandale que constitue l’exposition du « piss Christ » au musée Fesch. J’appuie cette contestation par une grève de la faim depuis le 26 août, que j’ai l’intention de poursuivre jusqu’à ce que ce « piss Christ » soit retiré du musée et quitte la terre Corse. Cette œuvre est un blasphème contre la religion catholique et une insulte à Jésus-Christ ainsi qu’à tout Corse, pratiquant ou non, dont j’ai la coutume de dire que tous naissent et meurent catholiques.

Si vous n’êtes pas directement responsable de la programmation de cette exposition, vous êtes aujourd’hui la plus haute autorité habilitée à faire cesser le scandale. M. Maestrali, votre Directeur de Cabinet, m’a indiqué lors de notre entrevue du 26 août qu’un « devoir de continuité » et des pénalités exigibles vous empêchaient de procéder au retrait de l’œuvre que, par ailleurs, vous désapprouviez.

J’ai lu récemment dans la presse que vous aviez mis un terme à un chantier très important à Ajaccio, entrepris par votre prédécesseur. Sans juger du bien-fondé de votre décision, je note que vous avez fait là un choix qui obéit sans doute à certaines de vos priorités et qui comme tout choix aura ses partisans et ses opposants. Je ne pense pas qu’un tel choix se résume à un trait de plume et il doit avoir des conséquences financières lourdes. Mais c’est tout l’honneur d’un chef de prendre des décisions courageuses s’il les estime nécessaires.

En ce qui concerne l’objet de ma demande, c’est justement et principalement d’honneur dont il s’agit – l’honneur de Jésus-Christ, l’honneur de la Corse dont la culture est ancestralement et presque exclusivement pétrie de christianisme.

Je crois que l’honneur ne se négocie pas. On peut le défendre, le relever, le sauver ou le perdre. Dans la ville de l’Empereur Napoléon, dans l’île de Pascal Paoli où les bandits eux-mêmes se réclament de cette vertu, on ne peut pas, on ne doit pas transiger.

Monsieur le Maire, j’espère que vous accéderez à ma demande. Votre décision de faire retirer le « piss Christ », en satisfaisant la plus grande majorité des Ajacciens scandalisés, sera toute à votre honneur, celui d’Ajaccio, de la Corse, et même de l’art et de l’intelligence humaine.


François VEYRET-PASSINI.

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