9ème jour :
« Neuvième station : Jésus tombe pour la troisième fois (le 3 est symbole de la Trinité, de l'infini). Accablé, Jésus s'effondre. Humainement tout est fini. L'Homme est à terre. Ayant subi et résisté jusque là, avec ce chemin de croix, il faut qu'il participe à son propre supplice. Qu'on le porte ! Qu'on porte sa croix ! Il en a fait assez jusque là ! Eh bien Non ! Non !
Chez lui l'Amour est plus fort que la
vie et ses douceurs, plus fort que la Mort et ses abandons. L'Amour
est devenu un instinct de survie. Il réunit toutes ses forces pour
un unique effort, sa mission : Obéir à son père, réaliser le
plan d'amour de Dieu pour chaque âme. A chacun de nous Dieu donne
une mission: comprise, acceptée et aimée, puisse-t-elle être un
réflexe dans notre vie quotidienne et un instinct de survie dans le
danger.
Piss Christ Fora ! »
Piss Christ Fora ! »
10ème jour :
« Dixième station : Jésus
est dépouillé de ses vêtements. Après les épreuves viriles, le
ridicule. Le ridicule ne tue pas dit-on, mais que de fautes il
provoque ! Par peur du ridicule, que de silences,
d'acquiescements, de reniements intérieurs et extérieurs, de
complicités de fait, de collaborations honteuses. Tout cela avec les
meilleures excuses aux yeux du monde : contraintes de toutes
sortes du monde moderne et son rythme, liberté (de l'art ou autre),
attrait des nouveautés. Faux combats, fausses excuses pour ne pas
avoir l'air d'un catho coincé, d'un ringard, ridicule. Pour ignorées
qu'elles sont souvent, ces fautes n'en ont pas moins coûté un prix
au Rédempteur. Celui atroce de toutes les plaies de sa Passion,
particulièrement de sa flagellation, rouvertes brutalement en un
faisceau de douleurs par l'arrachement de sa tunique. Si nous sommes
dans le monde, nous ne sommes pas du monde. »
11ème jour :
« Onzième station. Jésus est
cloué à la Croix. 3 clous pour le suspendre et l'exposer comme on
pique un papillon dans une collection d'insectes. Encore le papillon
est-il exposé pour sa beauté. Lui, le Créateur, l'est pour
l’infamie ! Ce corps torturé, révulsant, dont le psalmiste
dit: « Ce n'est plus un homme, c'est un ver », dont on se
détourne avec dégoût, ce corps, c'est celui du Dieu fort, du Dieu
des armées. Cette humanité, Dieu ne se l'est unie que pour
l'offrir. L'heure est arrivée. La Croix : scandale pour les
juifs, folie pour les païens. Tout à l'accomplissement de son plan
d'amour pour chaque âme, Jésus implore le pardon pour ses
bourreaux. Pas de faiblesse, pas de gentillesse, de sensiblerie,
d'attendrissement, Jésus ne dit pas « je vous pardonne »
mais « Père, pardonne-leur... ». C'est bien leur salut
qu'Il veut et pas leur seule sympathie, leur seule amitié humaine.
Puisse Jésus crucifié nous accorder de progresser pour que nous ne
cédions pas aux sirènes de la fausse charité. »
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