Grève de la faim : 23ème jour
François Veyret-Passini : « 9ème station. Jésus
tombe et se relève pour la troisième fois. Au milieu des tourments, Jésus s'est
montré maître de sagesse, de vie en enseignant encore les filles de Jérusalem.
Et voilà ce maître qui tombe ! Comment croire celui qui enseigne avec autorité
et chute si lamentablement ? Sa doctrine serait-elle douteuse ? Jésus
se relève, remporte cette victoire pour marcher au supplice, se livrer au
bourreau et à la mort pour obtenir la victoire totale, vaincre la mort et ce
qui la provoque, le péché. Sa doctrine est doctrine de vie éternelle : « celui
qui perdra sa vie la sauvera ». Doctrine incompréhensible à qui ne vit que
pour ici-bas. Dans cette troisième chute, Jésus expie les fautes des autorités
chargées d'enseigner. Si leur chute est humiliante, leur relèvement est
d'autant édifiant. Malheur à celles qui désespèrent et, préférant se justifier
aux yeux du monde que se relever, entraînent leurs ouailles à la mort. Seigneur
Jésus, accordez-nous cette Espérance finale qui nous fera insensibles au
découragement. Piss Christ Fora ! »
Grève de la faim : 24ème jour
François Veyret-Passini : « 10ème station. Jésus
est dépouillé de ses vêtements. La Tradition rapporte que Jésus a mis une heure
pour couvrir les 500 mètres du parcours entre le prétoire et le calvaire. Les
bourreaux sont impatients. Ils lui arrachent ses vêtements avec la plus grande
brutalité. Né nu dans la crèche, Jésus va mourir nu sur la Croix. Le plus beau
des enfants des hommes, adulé encore il y a 5 jours, est devenu objet de
dérision et de dégoût. C'est qu'il s'est chargé de nos fautes, des fautes de
tous les hommes, fautes hurlantes et fautes cachées, des monstruosités du plus
grand des tyrans aux mesquineries du plus insignifiant des pécheurs, péchés
extraordinaires et péchés habituels, péchés honteux, péchés
"mignons". Il les expie tous. Si nous étions tentés de croire qu'il
puisse en échapper un seul, Il les expose tous, sur lui-même, dans sa chair. Si
nous étions tentés de croire pouvoir nous justifier par comparaison, la simultanéité
de ses douleurs nous rappelle la solidarité des hommes dans le péché, devant la
Croix. Piss Christ Fora ! »
Grève de la faim : 25ème jour
François Veyret-Passini : « 11ème station. Jésus est cloué à
la Croix. "Jésus sachant que son Père a tout remis entre ses mains et que
son heure était venue...". A l'entrée de la Passion, l’Évangéliste
rappelle que toute puissance est entre les mains de Jésus. Cette puissance, il
la prouve en renversant d'une seule parole tous ses ennemis venus l'arrêter au
jardin des oliviers. Son heure c'est celle-ci, celle de la crucifixion, celle
de l'offrande totale, parfaite. Avec la réalité spirituelle de la rédemption
des âmes il y a la réalité physique de ces 3 clous qui s'enfoncent dans les
mains et les pieds de Jésus. Souffrance atroce et suprême humiliation que ce
supplice d'esclave réservé au Tout-Puissant fait homme. Corps tiraillé,
disloqué pour l'ajuster à la croix. Cette heure tant désirée, Jésus s'y est
préparé physiquement comme l'athlète dont toute la vie est conditionnée par le
but qu'il veut atteindre. Nous aussi nous devons nous préparer à "notre
heure", l'heure de l'offrande, quotidienne dans notre devoir d'état, calme
ou mouvementé ; exceptionnelle selon les circonstances. Si "il y a plusieurs
demeures dans la maison du Père", il n'y a qu'un chemin pour y parvenir :
la Croix. La Croix désirée et offerte. Piss Christ Fora. »
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