mardi 27 janvier 2015

Méditations de François Veyret-Passini du 23ème au 25ème jour de sa grève de la faim



Grève de la faim : 23ème jour

François Veyret-Passini : « 9ème station. Jésus tombe et se relève pour la troisième fois. Au milieu des tourments, Jésus s'est montré maître de sagesse, de vie en enseignant encore les filles de Jérusalem. Et voilà ce maître qui tombe ! Comment croire celui qui enseigne avec autorité et chute si lamentablement ? Sa doctrine serait-elle douteuse ? Jésus se relève, remporte cette victoire pour marcher au supplice, se livrer au bourreau et à la mort pour obtenir la victoire totale, vaincre la mort et ce qui la provoque, le péché. Sa doctrine est doctrine de vie éternelle : « celui qui perdra sa vie la sauvera ». Doctrine incompréhensible à qui ne vit que pour ici-bas. Dans cette troisième chute, Jésus expie les fautes des autorités chargées d'enseigner. Si leur chute est humiliante, leur relèvement est d'autant édifiant. Malheur à celles qui désespèrent et, préférant se justifier aux yeux du monde que se relever, entraînent leurs ouailles à la mort. Seigneur Jésus, accordez-nous cette Espérance finale qui nous fera insensibles au découragement. Piss Christ Fora ! »


Grève de la faim : 24ème jour

François Veyret-Passini : « 10ème station. Jésus est dépouillé de ses vêtements. La Tradition rapporte que Jésus a mis une heure pour couvrir les 500 mètres du parcours entre le prétoire et le calvaire. Les bourreaux sont impatients. Ils lui arrachent ses vêtements avec la plus grande brutalité. Né nu dans la crèche, Jésus va mourir nu sur la Croix. Le plus beau des enfants des hommes, adulé encore il y a 5 jours, est devenu objet de dérision et de dégoût. C'est qu'il s'est chargé de nos fautes, des fautes de tous les hommes, fautes hurlantes et fautes cachées, des monstruosités du plus grand des tyrans aux mesquineries du plus insignifiant des pécheurs, péchés extraordinaires et péchés habituels, péchés honteux, péchés "mignons". Il les expie tous. Si nous étions tentés de croire qu'il puisse en échapper un seul, Il les expose tous, sur lui-même, dans sa chair. Si nous étions tentés de croire pouvoir nous justifier par comparaison, la simultanéité de ses douleurs nous rappelle la solidarité des hommes dans le péché, devant la Croix. Piss Christ Fora ! »


Grève de la faim : 25ème jour

François Veyret-Passini : « 11ème station. Jésus est cloué à la Croix. "Jésus sachant que son Père a tout remis entre ses mains et que son heure était venue...". A l'entrée de la Passion, l’Évangéliste rappelle que toute puissance est entre les mains de Jésus. Cette puissance, il la prouve en renversant d'une seule parole tous ses ennemis venus l'arrêter au jardin des oliviers. Son heure c'est celle-ci, celle de la crucifixion, celle de l'offrande totale, parfaite. Avec la réalité spirituelle de la rédemption des âmes il y a la réalité physique de ces 3 clous qui s'enfoncent dans les mains et les pieds de Jésus. Souffrance atroce et suprême humiliation que ce supplice d'esclave réservé au Tout-Puissant fait homme. Corps tiraillé, disloqué pour l'ajuster à la croix. Cette heure tant désirée, Jésus s'y est préparé physiquement comme l'athlète dont toute la vie est conditionnée par le but qu'il veut atteindre. Nous aussi nous devons nous préparer à "notre heure", l'heure de l'offrande, quotidienne dans notre devoir d'état, calme ou mouvementé ; exceptionnelle selon les circonstances. Si "il y a plusieurs demeures dans la maison du Père", il n'y a qu'un chemin pour y parvenir : la Croix. La Croix désirée et offerte. Piss Christ Fora. »

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