Grève de la faim : 29ème jour
François Veyret-Passini : « 1ère station. Jésus
est condamné à mort. "Et la foule hurlait : "A mort ! Crucifiez-le !...".
Le motif de sa condamnation est écrit et sera affiché sur la Croix :
"Jésus de Nazareth Roi des Juifs". Condamné pour avoir été, pour être
ce qu'il est de toute éternité et par la naissance. Son nom, ce qui l'identifie :
Jésus, c’est à dire "Sauveur" ; son origine : Nazaréen, c’est-à-dire
"fleuri" (de vertus) ; son titre : Roi ; son empire :
les Juifs, c’est-à-dire les croyants (étymologie hébraïque). "Je ne trouve
rien en lui qui mérite condamnation" affirme à plusieurs reprises Pilate
pendant le jugement. Condamné pour rien, accusé de tout. De n'être pas du
monde. Coupable d'empêcher les hommes de se livrer à la mort en s'abandonnant à
la triple concupiscence des honneurs, des richesses et de la chair représentées
par les 3 tribunaux de Caïphe, Pilate et Hérode ; d'être le révélateur de
l'hypocrisie, la lâcheté et l'égoïsme jouisseur des princes temporels de ce
monde. Ce monde dont il affirme lui-même : "Je ne prie pas pour le
monde, le monde est déjà jugé". Aujourd'hui s'Il revenait la condamnation
tomberait, toujours la même, inexorable, des tribunaux et de la foule : "A
mort". Gardons-nous de siéger ou d'acquiescer volontairement à l'un de ces
trois tribunaux. Piss Christ Fora ! »
Grève de la faim : 30ème jour
François Veyret-Passini : « 2ème station. Jésus
est chargé de sa croix. Il la regarde et il l'aime. C'est la sienne, celle
qu'il s'est destinée de toute éternité comme Dieu ; celle qu'il a tant
désirée comme homme ; celle qui lui est adaptée. C'est l'autel du
sacrifice parfait de lui-même, à lui-même, par lui-même. C'est la croix modèle
de toutes nos croix. Nos croix ce sont nos tribulations dont l'apôtre dit que
notre patience les transforme en épreuves salutaires. Ces épreuves deviennent
nos croix par l'amour avec lequel nous les portons. Pas de fatalisme déguisé en
soumission à la volonté de Dieu ! Mais un véritable amour de nos croix,
comme Jésus. S'il y avait un meilleur moyen de sauver le monde, Jésus l'eut
employé. S'il y avait un meilleur moyen de participer à notre salut, Jésus nous
l'eut enseigné. Renoncer à soi-même habituellement pour être disponible aux
croix que Dieu nous accorde et suivre Jésus en l'imitant et en unissant nos
croix à la sienne particulièrement à la sainte messe. Dieu nous garde de toute
lâcheté ou présomption et nous accorde lucidité et courage pour ne pas rater
notre salut. Piss Christ Fora! »
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